LA SAISON 2

Je profite de ce message posté par Thierry sur le sous-forum "libre cours" pour vous donner mes impressions détaillées sur la saison 2.

https://dynastie2000.forumactif.com/libre-cours-f5/bonne-annee-2008-t379.htm#3838

THIERRY a écrit:

Là je revisionne là saison 2, des épisodes que j'ai déjà vu et revu (des fois je connais même les dialogues à l'avance) mais tout est tellement bon, les situations, le jeu des acteurs, les dialogues, la musique, tout est fait tellement finement, dans le détail... Pamela Sue Martin / Fallon qui malgré son côté enfant gâtée cache une vraie sensibilité qu'elle dévoile peu à peu après la naissance de son fils quand celui ci manque de mourir... Joan Collins est vraiment géniale, on voit qu'elle se donnait à fond à cette époque (parce que les scénarios et les dialogues étaient bons) . J'adore la scène où Blake va la trouver pour savoir qui est le père supposé de fallon (si ce n'est pas lui....), l'hésitation d'Alexis, la réaction de dégoût de Blake quand elle lui dit que c'est Cecil Colby, et sa réplique pour essayer de se faire pardonner "Please understand !", c'est à la fois hilarant et tellement bon ! Et les scènes dramatiques dans ce même épisode quand Claudia apprend que Cecil Colby lui a menti, qu'elle rentre chez elle (avec la musique dramatique qui fait monter la pression...) son appel téléphonique pour savoir si Cecil Colby est à son bureau, et l'arme qu'elle sort de la malle.... (Tout çà c'est l'épisode que j'ai vu aujourd'hui) Je ne m'en lasse pas, tout çà c'était le bon et génial DYNASTY que j'adorais.

Tout d'abord, revenons un instant sur la saison 1 (j'aurais pu ouvrir un sujet spécifique mais c'est une saison très courte et un peu déconnectée du reste donc je ne m'attarderai pas trop dessus, bien que ce soit à mon avis la plus riche et la plus intéressante).
Comme nous le savons tous, cette saison a eu peu de succès. Au niveau de l'audimat, seule la dernière saison aura fait pire. Il faut bien reconnaître que malgré un jeu d'acteurs parfait, des personnages profonds et originaux, surtout pour l'époque, et une histoire impécablement orchestrée (chaque sous-histoire en entraînant une autre, à l'image du mécanisme d'une montre suisse) , il y a deux gros défauts. Le premier, et c'est le même que pour les 3ères saisons de "Côte Ouest", c'est que la série nous est présentée comme un soap-opera, or, force est de constater qu'on en est loin. En 1981, la série était présentée comme un "Dallas" bis, en mieux. On imagine la déception des téléspectateurs d'alors qui s'attendaient à tout sauf à un feuilleton intelligent qui critiquerait les nouveaux riches et l'étroitesse d'esprit de l'Amérique profonde. Le 2ème "défaut", c'est le manque de rythme. Dans "Dallas", les scénaristes se réclamaient d'avoir inventé un rythme nouveau avec des scènes plus courtes et donc plus percutantes. Dans le "Dynasty" du tout début, on prend son temps, tout son temps. Ainsi, lorsque Matthew offre une voiture à sa femme qui sort du sanatorium, on la voit l'essayer pendant plusieurs minutes, on nous montre ses peurs, ses doutes, en gros plan. Cela produit des moments d'une très grande émotion, une VRAIE émotion, qui ne provient pas des chansons guimauves qu'on aurait pu mettre en fond sonore pour mettre à contribution nos glandes lacrymales. Mais pour beaucoup de gens, c'est ennuyeux à regarder. D'ailleurs, quelle série oserait faire ça de nos jours? Aucune!
Il y a d'autres exemples, mais je pense que chaun peut facilement les voir. Trop en avance sur son temps au niveau des histoires et des personnages, trop en retard au niveau du style, trop ambitieuse pour l'Amérique des années 80, voilà ce qu'est cette première saison.

Pour sauver la série, il fallait s'adapter, prendre chez "Dallas" ce qui a fonctionné et le réadapter. Un méchant très méchant, ici une femme à poigne, des histoires recentrées sur la famille, une opulence plus marquée (on ne verra plus les ouvriers sur leurs chantiers mais les manigances des marchands de pétrole). Et surtout un rythme soutenu et des musiques plus contemporaines.
Ca n'est pas flagrant dans les premiers épisodes, mais plus on avance, plus les sompteuses musiques héritées de la 1ère saison sont remplacées par des thémes plus classiques, plus courts et de plus en plus systématiquement déclinés à partir d'un thème de base (notamment le thème de Sammy Jo et celui de Claudia, facilement identifiables). On ajoute d'autre part, des mini musiques de 10 secondes chaque fois que le manoir ou que la Denver Carrington apparaissent à l'écran.
Le rythme change également. Lorsque Alexis accable Blake au tribunal ou lorsque Krystle perd son bébé, on laisse encore du temps aux acteurs pour faire de très beaux numéros d'acteurs. Mais ici aussi, on sent une évolution entre le début et la fin de la saison. Quand Claudia apprend que son mari et sa fille sont morts, Pamela Bellwood a un temps limité pour pleurer et faire pleurer. Les acteurs doivent donc être efficaces, et fort heureusement, c'est largement le cas.

Au niveau des intrigues, cette saison vaut bien la première. Les histoires s'enchaînent de manière logique, les révélations sont données au compte-gouttes (on ne ferait plus ça de nos jours, il suffit de voir "Desperate Housewives" pour s'en convaincre), tout est encore parfaitement réglé. On note que dès la moitié de la saison 2, le sort funeste de Cecil Colby et la "promotion" d'Alexis sont déjà préparés par les scénaristes, alors que ces événements n'arriveront pas avant la prochaine saison! Du grand art.
Cette seconde moitié est par contre moins poignante que la seconde, montrer la peine des personnages étant devenue moins important que la souligner en la rendant sytématique. La destinée du personnage de Claudia est néamoins suffisamment tragique pour susciter encore de l'émotion.

Du côté des personnages, mon avis est un peu moins positif. Un gay sensible, une garce volage mais tout de même honnête et droite, un meilleur ami redoutable mais pas prêt à tout, une ancienne dépressive qui essaie de reconstruire sa vie, un père de famille despotique ou encore une nouvelle femme au foyer au passé trouble, tout ça n'a pas plu au téléspectateurs et il faut changer. Quitte à faire un virage à 180°! Hormis Cecil Colby, tous les personnages qui ont survécu au passage à la 2dne saison vont connaître un accident durant ces 22 épisodes, et cela sonne comme une tentative explication à ces métamorphoses subites. Est-ce fait exprès ou non, on ne le saura sans doute jamais mais cela demeure tout à fait fascinant. Je m'explique: Blake a tué accidentellement un homme et tout d'un coup, le voilà un mari aimant et un père compréhensif (ou presque). Steven tombe dans la piscine et sa sensibilité disparaît tout d'un coup, de même que son goût prononcé pour la littérature... et les garçons. Krystle tombe de cheval et perd un enfant, mais gagne un passage un statut de "madonne" intouchable (d'ailleurs, Nick Toscanni n'a pas besoin de la toucher pour tomber fou amoureux d'elle et essayer de la convaincre de quitter son mari pour lui...). Fallon rentre dans un arbre en voiture et devient très vite une femme sage et une mère modèle (après un court moment de doutes). Enfin, Claudia se blesse avec un fragment de balle et la voilà qui devient folle à lier.
Cecil se révèle soudainement être un mafieux dénué de scrupules mais pas d'accident pour expliquer cela. Au fond, ça n'est pas grave, on le connaissaît peu étant donné que ces apparitions étaient (hélas) limitées dans les premiers épisodes.
Malgré ces changements brutaux, je ne dirais pas que les personnages constituent réellement un point faible dans cette saison. Tout d'abord parce qu'à part pour Steven, ces changements surviennent tardivement. Par exemple, Fallon a encore le temps de se montrer une vraie garce à l'égard de Krystle et de son mari. Et puis surtout, les nouveaux personnages sont tous de grandes réussites. Sammy Jo promet peu au début mais fait un beau final, quoiqu'un peu précipité (le départ d'Al Corley ayant sans doute précipité l'intrigue). Nick se révèle très complexe, à la fois détestable et pourtant attachant. Je regrette d'ailleurs un peu son départ, je pense qu'il y avait encore des histoires à exploiter avec lui (au moins le temps d'une demi-saison). Et puis surtout, il y a Alexis Carrington, femme démoniaque et manipulatrice née campée par une Joan Collins au sommet de son art.

En résumé? Une superbe saison, sans doute meilleure au début, interprétée à la perfection par des acteurs inspirés. Du soap-opera de grand luxe en somme, bien qu'on sente les moyens limités en comparaison de ce qui va venir. Mais des défauts quand même, notamment un Steven avec une intrigue très pauvre et dont le changement d'orientation sexuelle ne peut que décevoir. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi Al Corley est parti, en claquant la porte. Les scénaristes lui ont quand même rendus honneur en lui écrivant un beau final.


Voilà, je pense avoir tout dit.

Merci Gilles pour tes commentaires hyper intéressants et ton analyse très fine.
Je viens de perdre une demi heure à écrire une réponse à tes commentaires, mais suit à un bug j'ai tout perdu Je n'ai pas le courage de tout réécrire ce soir, j'essayerai de le faire dans les prochains jours.

Ah je te comprends, c'est HYPER énervant ça!!

C'est pour ça que je copie toujours mes messages avant de les poster, ça m'est arrivé trop souvent de me faire avoir!

Gilles_Denver a écrit:

Ah je te comprends, c'est HYPER énervant ça!!

C'est pour ça que je copie toujours mes messages avant de les poster, ça m'est arrivé trop souvent de me faire avoir!

Oui, il y a un bug car je suis obligé de me reconnecter sans arrêt sur le site sinon j'apparais comme "visiteur". J'avais préparé le message, je m'étais déjà connecté, et quand j'ai voulu envoyer le message on m'a redemandé de me connecter, le message était perdu. Je ne sais pas d'où çà vient, un bug de chez moi peut être. Je remettrai mes commentaires au plus tard ce week-end par ce qu'en semaine je n'ai pas beaucoup de temps.

Je fais une énième tentative pour re-poster une réponse puisque des problèmes de connection me font perdre systématiquement tous les textes saisis.
Je réponds tout d'abord aux commentaires laissés par Gilles sur la 1ère saison, que j'ai pour ma part découvert tardivement lors d'une rediffusion intégrale sur FR3 il y a plusieurs années.
Comme le dit Gilles, DYNASTY a à ses débuts souffert de sa comparaison avec DALLAS, les gens s'attendaient à un DALLAS bis (le phénomène fut d'ailleurs le même en France, en pire je dirais puisque n'ayant pas bénéficié de la même exposition ni du même créneau horaire que DALLAS).
DALLAS présentait en plus une image "classique" de la famille (une grande famille dans un ranch, les parents, la mère, le patriarche, les enfants...) et donc très acceptable à une époque où l'Amérique était encore très à cheval sur la morale.
DYNASTY semble avoir (volontairement ?) pris le contrepied de ce schéma classique, au risque de choquer la prude Amérique : un homme mûr épouse une femme qui a l'âge d'être sa fille, des enfants dont les parents sont divorcés et vivant avec leur père en n'ayant plus de liens avec leur mère, un fils homosexuel, une fille très libérée sexuellement...
En plus de cette prise de risques d'un point de vue moral, l'épisode pilote peut dérouter de par sa longueur (il fut d'ailleurs divisé en 3 parties chez nous) ce qui ne favorise pas l'accroche du public.
DYNASTY se veut, toutefois dans cette première saison, être un mélange de styles, un croisé de KNOTS LANDING (COTE OUEST) et de DALLAS. On y retrouve en effet l'image de l'américain moyen avec les personnages de Claudia, son mari et sa fille mais aussi l'image des riches, des puissants, sauf qu'ici on y ajoute la classe, un côté raffiné. Le personnage de Krystle représente d'ailleurs à ses débuts cette image de l'américain moyen, issue d'un milieu modeste, et qui comme dans un conte de fées (c'est d'ailleurs l'un des aspects qui me plait dans DYNASTY et cette première saison) arrive dans le monde des riches, un monde duquel elle se sent étrangère et duquel elle aura du mal à se faire accepter.
DYNASTY se démarque donc avec des sujets forts comme l'homosexualité, mais aussi avec des situations peu courantes et dramatiques, comme une femme qui sort d'un hôpital psychiatrique, après une très grosse dépression, qui retrouve sa fille et son mari, mais qui se voit rejetée par sa fille.
Il y a en effet des longueurs dans cette première saison, mais il y a déjà une qualité d'écriture des scénarios et un bon travail sur les personnages (même si Blake est tout d'abord présenté comme un homme dur et capable de coups bas), avec des personnages qui ne sont pas forcément tout blancs ou tout noirs, comme le personnage de Matthew que j'ai pour ma part eu beaucoup de mal à cerner.
La fin de cette première saison est particulièrement prenante avec les événements qui s'enchaînent, Blake au tribunal pour la mort de l'amant de son fils, l'accident tragique de Claudia, et le final, l'arrivée d'un personnage qui va me passionner et contribuer à propulser DYNASTY très très haut (je reviendrai sur la 2ème saison après).
Comme le dit Gilles il y avait à l'époque le sens du détail, ces détails qui rendent une histoire crédible et qui font que l'on croit à la vie de ces personnages car on peut prendre le temps de les voir vivre (ce qui est en effet rare dans les séries contemporaines où tout est très speed, tout s'enchaîne très vite, même dans de bonnes séries comme DESPERATE HOUSEWIVES) mais ce changement de rythme qui peut nuire à lé crédibilité s'était déjà fait sentir dans les années 90 avec MELROSE PLACE par exemple.

Je viens donc de terminer de visionner la 2ème saison, pour moi la meilleure saison de DYNASTY, celle de la bonne époque, où l'on sent les scénarios travaillés dans les moindres détails, le jeu remarquable des acteurs qui s'investissent à fond, les excellents dialogues que je ne me lasse de réécouter (les formidables répliques d'Alexis notamment).
Cette saison c'est pour moi celle de l'authentique, où les histoires restent encore crédibles (même si en revisionnant les épisodes on peut s'apercevoir ici où là de contradictions comme celà a été abordé dans un autre topic du forum).
Le personnage d'Alexis fait une entrée des plus remarquables dans la série grâce au talent de Joan Collins qui se donne à fond dans son interprétation et s'investit à 100 %. Les répliques écrites pour son personnage sont des bijoux dans cette saison, et quand je revois les épisodes je m'aperçois que j'en connais certaines presque par coeur.
Les meilleures sont évidemment celles que l'on trouve dans les scènes entre Krystle et Alexis (je pense notamment à la scène où Alexis revient d'Italie et veut avoir une discussion avec Krystle au sujet de la relation entre Steven et Sammy-Jo et qu'elle aperçoit le journal où apparaît la photo la montrant en Italie avec Blake, et qu'elle va alors tout faire une fois de plus pour blesser et humilier Krystle avec une qualité de jeu et de répliques absolument remarquables, des jeux de mots (en anglais mais dont je ne sais pas comment ils ont été rendus dans la version française).
Alexis est dans cette saison telle que je l'aime et telle qu'elle aurait du rester, une femme avec un côté mystérieux, pouvant être dure, cinglante, manipulatrice, mais aussi vulnérable et sensible. J'ai toujours regretté par la suite le bon vieux temps où Alexis vivait dans son atelier.
Le jeu d'actrice de Linda Evans est bien sûr également excellent, et on ne peut rester insensible à tous les drames qu'elle traverse, on se sent presque près à pleurer avec elle tant on prend à coeur toutes ses épreuves.
Pamela Sue Martin incarne Fallon avec un immense talent et un grand naturel (on l'a déjà dit mais il est clair qu'aucune autre actrice ne pouvait la remplacer et qu'Emma Samms parait bien fade à côté, même s'il est clair que les scénarios et les dialogues de son temps n'avaient plus rien de comparable, la qualité de la série n'étant plus au rendez-vous).
Pamela Belwood montre aussi dans cette saison une performance d'actrice exceptionnelle dans son rôle de femme psychologiquement perturbée. Il y a assurément dans cette saison des tas de scènes cultes et on les doit tout autant aux scénaristes, aux dialoguistes et aux formidables acteurs et leur talent.
Et comme l'a déjà si bien dit Gilles, il y a bien sûr tous ces détails, des détails de la vie quotidienne que l'on retrouve dans les scènes des personnages, qui appuient le fait que l'on se sente plus proches d'eux et que l'on adhère à leur réalité qui nous paraît crédible et donc vraie.
Les petits thèmes musicaux, absolument remarquables, ne font qu'ajouter au charme et à la qualité de cette deuxième saison. Il y a bien sûr les thème musicaux autour du personnage d' Alexis, mais les plus marquants sont ceux ayant trait au personnage de Claudia qui contribuent à l'accompagner dans son univers de folie, certains thèmes (un en particulier que j'adore) qui nous glacent presque le sang, et qui accompagne à merveille l'aspect dramatique du personnage et des scènes très fortes qu'il nous fait vivre (l'une d'entre elles est cette scène formidable où Claudia ayant appris que Cecil Colby lui a menti et l'a manipulée, rentre chez elle dans un état second et sort l'arme de la malle...).
Ce DYNASTY là savait nous émerveiller, nous émouvoir, nous tenir en haleine, aucune scène ne pouvait nous laisser insensible, il est si dommage que cette qualité ne se soit pas maintenue au fil des saisons...
Je reviendrai sur les autres saisons plus tard.

Merci Thierry d'avoir reéssayé de poster tes impressions. Ca a marché cette fois!

Sinon, je suis d'accord avec toi, cette saison est sans doute la plus réussie, puisqu'elle à mi-chemin entre l'écriture fabuleuse de la première saison et les délices d'exagération des saisons suivantes. Jamais on ne retrouvera un équilibre aussi parfait dans le feuilleton!

Le coffret DVD de la 2ème saison de DYNASTY en VO me permet à mon plus grand plaisir de regarder "à la loupe" les épisodes de ma saison préférée. J'en profite donc pour vous livrer mes notes, épisode par épisode.

EPISODE 1 : ENTER ALEXIS - ( Diffusion US le 4.11.1981)

Alexis témoigne contre Blake et prouve qu'il est un homme violent Claudia se réveille à l'hôpital et découvre que Matthew s'est enfui avec Lindsay.

Il s'agit certainement là de l'épisode clé, l'épisode le plus important de toutes les saisons de DYNASTY.
Comme on le sait, la première saison, malgré la qualité que l'on peut lui reconnaître, n'avait guère brillé dans les audiences de la télévision américaine.
Il fut alors décidé de lui donner une seconde chance avec cette deuxième saison, et l'arrivée d'un personnage qui devait tout révolutionner : Alexis Morell Carrington.
Dès les premières secondes où Joan Collins apparaît en incarnant pour la toute première fois le personnage d'Alexis, on ne peut s'empêcher de penser à l'enjeu considérable dont il est question à ce moment là, tant pour la série elle même, les producteurs ayant tout misé sur ce nouveau personnage, que pour Joan Collins, qui a conscience de l'importance de ce rôle, qui peut faire redémarrer sa carrière. L'enjeu est d'autant plus grand que bien des objections ont été émises quant à l'attribution du rôle à Joan Collins : son âge, et son accent brittanique principalement (qui selon certains risquait de mal passer et d'être mal compris par "l'américain moyen". Joan Collins réussira néanmoins à convaincre les producteurs de jouer le rôle à l'anglaise, en mettant en avant une excellente diction, qui lui est propre. On ne peut s'empêcher d'y songer en voyant cette première scène, très longue, où Alexis est interrogée. On éprouve un grand plaisir à écouter Joan Collins dans une diction impeccable, claire, limpide, et on sent qu'elle s'y est tout particulièrement appliquée.
Joan Collins s'investit également complètement dans son jeu. Elle sait qu'elle a tout à prouver et qu'elle est attendue au tournant. Beaucoup de gens ont oublié ses débuts Hollywoodiens, et ne voient en elle qu'une vulgaire actrice de films de série B ayant fait des apparitions dans diverses séries télé. C'est oublier que Joan Collins est issue à la base d'une solide formation dramatique et théâttrale, et dont le talent naturel ajouté à celà, fait d'elle une excellente comédienne dont les talents n'ont malheureusement pas été exploités à leur juste valeur depuis très longtemps Joan Collins a conscience de l'impact qu'elle ppeut donner à ce personnage, et les éloges faîtes déjà à l'issue de ce premier épisode, marquent la reconnaissance de sont talent.
Cet épisode marque aussi une transition importante en ce qui concerne le personnage de Blake Carrington.
Au cours de la 1ère saison, l'image de Blake Carrington n'est guère brillante : manipulateur, colérique, violent, et même violeur de sa propre femme... La transformation du personnage apparaît dès ce premier épisode.
Celà commence par un bilan, une constatation qui est faîte lors de la première confrontation en Blake et Alexis : celui-ci lui reproche d'avoir menti lors de l'audience. Ironiquement elle lui répond qu'elle n'es pas une menteuse, qu'Alexis ne ment jamais, et sous entend que si c'était le cas elle a été à bonne école avec lui par le passé. La constatation est faîte, les failles passées du personnage sont bien mises en évidence. Pour appuyer ce changement, cette transformation, il y a cette scène où Blake explique à Krystle qu'il va changer à présent et qui s'excuse pour tout ce qu'elle a pu subir jusque là. Puis il y a cette autre scène, où Blake fait preuve de bonne action en allant voir Claudia à l'hôpital et lui fait promettre de l'appeler si elle a besoin d'aide.
Deux scènes sont pour moi particulièrement belles dans cet épisode : ce sont celles où Alexis se retrouve avec Steven. Il ya tout d'abord cette scène où, autour d'une table, Alexis évoque son départ de Denver, et remémore à Steven le jour où elle lui expliqua qu'elle partait car elle devait trouver un arc-en ciel à peindre, et la touchante question de Steven à ce moment là : "N'y a t'il pas d'ar-en-ciel assez beau à Denver ?" Cette scène est particulièrement émouvante.
Néanmoins, à ce stade, le téléspectateur est en droit de se demander : Alexis aime t'elle vraiment ses enfants ? Il est vrai que le personnage et son attitude sont volontairement difficiles à cerner, et que les arguments donnés par Fallon à Steven dans cet épisode (elle lui affirme que malgré le papier signé à Blake et la pension versée pendant des années, rien n'aurait pu l'empêcher de chercher à revoir ses enfants) sont particulièrement convaicants. Néanmoins on ne peut s'empêcher de se poser la question de savoir ce que Joan Collins elle même avait en tête en incarnant Alexis dès ce premier épisode. On obtient la réponse quand on sait que Joan Collins a toujours déclaré aimer profondément son personnage et a toujours pris la défense de celui-ci, en insistant sur son côté humain ("Alexis n'est pas un assassin...", "Alexis a des circonstances atténuantes...", "Alexis aime vraiment ses enfants....")
Il est clair que malgré le côté manipulateur du personnage, l'affection qu'Alexis témoigne envers son fils dans cet épisode est certainement sincère, et rend cette scène particulièrement touchante.
Deuxième scène particulièrement belle, celle où Alexis remet à Steven le portrait qu'elle a fait de lui lorsqu'il était enfant. Elle précise qu'elle a fait ce portrait de mémoire, après son départ de Denver (autre indice tendant à prouver qu'Alexis n'a pas oublié ses enfants après avoir quitté Denver et qu'elle les aime vraiment).
Dans cette scène Joan Collins est praticulièrement belle et rayonnante. Sa beauté naturelle est mise en valeur, sans artifices. Il est d'ailleurs à noter que dans cette 1ère saison où apparait Alexis, le style et la coiffure du personnage restent très proches du propre style de Joan Collins à cette époque là (je possède 1 vidéo d'interviews de Joan réalisée en Angleterre en 1980, chez elle, au restaurant etc) avec de magnifiques cheveux longs. On est loin des perruques qui vont suivre (surtout à partir de la saison 4) et qui ont contribué, à mon sens, à vieillir le personnage et lui faire perdre de son charme (c'est mon avis...)
On insiste donc dans cet épisode sur le fait que même si Alexis apparaît dès cet épisode comme un personnage potentiellement manipulateur et dangereux, on lui attribue en parallèle des qualités d'artiste (ce qui sous entend donc une grande senssibilité, celà va de pair), elle précise qu'être peintre c'est sa vocation première, et quece sont ses affinités artistiques avec Roger Grimes (qui était art designer) qui les ont rapproché.
Dès le 1er épisode, Alexis évoque à Steven l'existence de son atelier, et on apprend que celui ci lui a été offert par Blake, pour la remercier de lui avoir donné un fils.
Un point aussi concernant Krystle. Celle ci apparait encore à ce stade de la série comme étant faible et vulnérable. Le témoignage d'Alexis la bouleverse et elle quitte la salle d'audience. Joseph se permet alors de l'interroger sur son retour anticipé du tribunal (ce qui est pour le mooins déplcé concernant un majordome envers sa maîtresse de maison, puisqu'il est clair qu'elle n'a pas à lui rendre des comptes), preuve qu'elle n'est pas encore parvenue à se faire respecter.
Et on notera aussi l'effronterie incroyable de Fallon qui n'hésite pas à pénétrer dans la chambre de sa belle mère tandisque que celle ci somnole sur son lit, et claque violammment la porte pour la réveiller, avec toute l'insolence qui caractérise son personnage à ce stade de la série.
Un dernier détail amusant concernant la salle d'audience. En regardant de près on s'aperçoit que les sièges sont usagés. Souci de réalisme, ou studio d'une salle d'audience ayant beaucoup servie déjà pour d'autres tournages ?
Voilà, il y aurait certainement beaucoup d'autres choses à dire , mais je m'arrête là pour ce premier épisode.

Bravo pour cette superbe analyse!

Possédant le script de cet épisode, je me permets de recopier ce que j'ai mis à la page "coulisses" de mon site concernant les scènes coupées au montage:

Changement
L'épisode devait commencer avec la reprise de l'entrée d'Alexis dans la salle d'audience.

Scène écourtée 1
Alexis compare son fils, lorsqu'il était enfant, à un portrait de l'artiste italien Tintoretto. Voilà qui prouve que l'ex madame Carrington s'y connaît en peinture, contrairement à ce que cherche à démontrer sa cousine dans la dernière saison.
La fin de la conversation est également légèrement écourtée. Steven redoute que sa soeur ne se réconcilie jamais avec lui car elle reste toujours du côté de son "père". Alexis est pensive lorsqu'elle entend cela. [si vous regardez la tête que fait Joan à la fin de la conversation avec son fils au restaurant, vous verrez qu'elle ne correspond à rien dans sa version coupée mais qu'elle prend tout son sens quand on sait justement ce qui a disparu au montage).

Scène écourtée 2
Blake dit à sa femme que lorsqu'elle était sa secrétaire, elle avait vu et touché à tous les dossiers, sauf un: un rapport se rapportant aux bagarres et à la violence de son ex-mari (autrement dit Mark Jennings, mais son nom n'est pas cité). Et ajoute qu'ils n'ont jamais parlé de ça. Krystle rétorque que c'est lui qui n'a jamais voulu en parler et à présent elle sait pourquoi (référence aux déclarations d'Alexis dans le procès selon lesquelles Blake aurait battu Roger Grimes).

Changement 2
A l'origine, l'épisode devait s'arrêter au moment où le juge s'apprête à rendre son verdict.

Merci Gilles pour ces compliments et les ajouts concernant les scènes coupées au montage, qui nous éclairent en effet sur bien des aspects.
Je continuerai très bientôt sur ma lancée avec le 2ème épisode...

EPISODE 2 : THE VERDICT – ( Diffusion US le 11.11.1981)

Blake est condamné à 2 années de prison mais sa peine est transformée en mise à l’épreuve. Alexis dévoile son jeu en aménageant dans son ancien atelier situé sur la propriété de Blake et leur haine l’un pour l’autre est évidente. La tension monte lorsque Blake essaye de parler à Steven. Krystle découvre qu’elle est enceinte.

Cet épisode commence par une faute de goût (à mon sens) concernant la tenue vestimentaire d’Alexis lors de la première scène , au tribunal.
Cet épisode met en lumière la dualité du personnage de Blake.
Dans l’épisode précédent Blake était plein de bonnes intentions, déclarant à Krystle qu’il allait changer. Malheureusement le naturel revient vite au galop et Krystle est la première à en faire les frais. Elle doit affronter ses accès de colère soudains et ses paroles souvent blessantes. Celui-ci, exaspéré par l’attitude de Fallon (qu’il va jusqu’à comparer à sa mère, Alexis) et son opposition à Steven, déclare qu’il aurait préféré ne pas avoir d’enfants et souligne à krystle que le fait que de l’avoir violée (dans le saison précédente) dans le but de la forcer à lui donner un enfant, était une grave erreur car il ne veut plus d’enfant. Le personnage de Krystle, qui prend conscience d’être justement enceinte dans cet épisode, est on ne peut plus touchant et suscite par conséquent la pitié et la compassion du téléspectateur dans ce contexte dramatique.
Dans cet épisode il apparaît de plus en plus clairement qu’ Alexis est partagée entre sa haine pour Blake et sa passion amoureuse pour celui-ci. Elle est toujours sensible à son charme. Lors de leur confrontation dans le bureau de Blake, elle souligne le fait que sa fierté a toujours fait partie de son charme. Puis, elle fait comprendre à Jake Dunham, qu’elle se montre réticente quant à attaquer Blake davantage, se refusant à révéler des choses qu’elle aurait pu utiliser à son encontre.
La scène de confrontation entre Alexis et Joseph dans l’atelier est absolument géniale. On savoure le jeu des acteurs (et tout particulièrement celui de Joan Collins), les répliques cinglantes et particulièrement bien trouvées. Le jeu et les dialogues sont si bons (et cela est vrai aussi pour d’autres scènes) que cela s’apparente carrément à du théâtre, du bon théâtre, où chaque mot, chaque geste, ont leur importance, rien n’est laissé au hasard.
C’est ce sens du détail qui fait là encore la qualité de cette saison. La musique elle-même est très belle et particulièrement soignée, similaire à ce que l’on pourrait retrouver au cinéma.

On remarque qu'il ne sera jamais révélé dans la série quels sont les "cadavres cachés dans le placard" auquels Alexis avait fait référence à Jack Dunham et qui avaient empêché Blake de laisser son avocat exécuter un contre-interrogatoire lors du procès.

A noter aussi que dans le script de l'épisode, Joseph est censé être humilié par les déclarations d'Alexis. Or, Lee Berger a joué la scène comme s'il s'agissait d'un match nul. Il est clair que l'acteur était peu enclin à laisser son personnage se faire ainsi rabaisser. Qu'importe, Joan Collins est quand même la grande gagnante de la joute verbale.

Gilles_Denver a écrit:

A noter aussi que dans le script de l'épisode, Joseph est censé être humilié par les déclarations d'Alexis. Or, Lee Berger a joué la scène comme s'il s'agissait d'un match nul. Il est clair que l'acteur était peu enclin à laisser son personnage se faire ainsi rabaisser. Qu'importe, Joan Collins est quand même la grande gagnante de la joute verbale.

Information intéressante. Lee Bergere a eu une réaction logique je trouve conforme à son personnage qui a beaucoup de caractère. Comme quoi les acteurs peuvent influer sur leur personnage quand ils s'investissent à fond (ce qui est le cas ici). Je crois que c'est par ce que le personnage de Joseph perdait de l'intérêt que Lee Bergere a voulu partir à la fin de la 3ème saison, ce qui est dommage.

EPISODE 3 : ALEXIS’ SECRET – ( Diffusion US le 18.11.1981)

Après être sortie de l’hôpital, Claudia tente de se suicider. Elle est sauvée par une connaissance de Blake, le Docteur Nick Toscanni, qui cache un secret de vengeance envers Blake. Fallon and Jeff décident d’avoir un bébé, tandis qu’ Alexis révèle à Steven que Blake n’est pas le véritable père de Fallon.

Il s’agit là encore d’un épisode éblouissant avec des scènes devenues mythiques.
L’une de ces scènes est bien évidemment celle de la première confrontation entre Krystle et Alexis, avec une fois encore des dialogues savoureux et un jeu d’actrices impeccable. Dans son autobiographie « SECOND ACT » Joan Collins racontait cette première scène ( pour mémoire voir topic « Joan Collins raconte DYNASTY » sur ce même forum) mais malheureusement pour une raison inconnue Joan Collins n’a pas repris les dialogues de cette scène, mais les a emprunté à une scène de confrontation entre Rita et Alexis quelques saisons plus tard ! Malgré tout l’amour et le respect que je porte pour Joan, on ne peut que déplorer les nombreuses incohérences que contiennent ses souvenirs de tournage.
La séance de Ball- trap entre Fallon et Alexis est très révélatrice quant à l’importance de l’arrivée d’Alexis dans la série. Si Fallon se veut une « copie de sa mère » ( voir propos de Blake lors de l’épisode précédent ) alors qu’elle prétend la mépriser dans le même temps, Alexis lui démontre ici par une bonne leçon que Fallon ne lui arrive pas à la cheville et qu’elle a encore beaucoup à apprendre.
Le Docteur Toscanni fait dans cet épisode sa grande entrée dans DYNASTY en venant sauver la vie de Claudia. Dès le début le ton est donné avec ce personnage dynamique (son arrivée en voiture de sport pour sauver Claudia en est une bonne démonstration) et énergique, au tempérament italien bien trempé. Il trouve dès cet épisode (sa réaction en rencontrant Krystle) la solution qui lui permettra de mettre en place son plan de vengeance contre Blake.

Je me souviens avoir lu dans tes traductions que Joan Collins avait l'impression que Linda Evans allait s'effondrer dans la scène de confrontation mais je trouve que ça ne transparait pas à l'écran. Si c'est vrai, Linda Evans s'est bien maitrisée.

Voici pour les scènes coupées:
Premièrement une scène entre Hilda Gunnerson (appelée Ingrid dans les premières versions du script) et Joseph, scène en apparence très mineure mais qui en dit long sur le caractère de Joseph et sur ses rapports avec ses "subalternes". En effet, Joseph exige qu'on lui serve le petit déjeuner dans sa chambre (il ne déjeune pas avec le reste des employés) et fait envoyer le chauffeur de Blake chercher de la confiture aux myrtilles en apprenant qu'il n'y en a plus en cuisine. En gros, Joseph se prend ni plus ni ou moins pour un Carrington!
L'autre scène coupée montre Steven démissioner de son travail à la raffinerie. En partant, il se dispute avec son père.

A noter que que la scène finale a été sur-rajoutée après le tournage de l'épisode. Originellement, Toscanni appelait sa soeur Terry juste après avoir quitté le manoir Carrington. L'épisode devait donc s'arrêter sur la révélation d'Alexis à Steven que Fallon n'est pas la fille de Blake. Cette scène surajoutée a été tournée à posteriori, en même temps que l'épisode "Viva Las Vegas".

Gilles_Denver a écrit:

A noter que que la scène finale a été sur-rajoutée après le tournage de l'épisode. Originellement, Toscanni appelait sa soeur Terry juste après avoir quitté le manoir Carrington. L'épisode devait donc s'arrêter sur la révélation d'Alexis à Steven que Fallon n'est pas la fille de Blake. Cette scène surajoutée a été tournée à posteriori, en même temps que l'épisode "Viva Las Vegas".

On s'attend en effet à ce que l'épisode se termine par la scène de la révélation que fait Alexis à Steven, cette révélation étant tellement surpenante pour le téléspectateur qui ne s'y attend pas. Le choix d'avoir rajouté cette scène avec Nick Toscanni dès son entrée dans la série traduit peut être l'envie de faire connaître très vite au télépectateur les intentions maléfiques du personnage pour ajouter encore à la tension dramatique, mais on ne peut que s'étonner en effet de voir que l'épisode puisse se terminer sur une scène avec un nouveau personnage et non avec l'un des principaux personnages. Y aurait il eu une hésitation quant à placer cette scène en fin d'épisode ou avant la scène d'Alexis ?
En ce qui concerne la scène entre Alexis et Krystle j'ai eu le même réflexe que toi, essayer d'observer dans les moindres détails l'attitude de Linda Evans face au jeu de Joan Collins. Linda Evans est de toute évidence une grande professionnelle, son jeu est absolument parfait, toutefois il me semble ressentir une certaine nervosité lorsqu'elle joue cette scène, mais je me fais peut être aussi des idées ayant lu les coulisses du tournage...

EPISODE 4 : FALLON’S FATHER – ( Diffusion US le 25.11.1981)

Alexis déclare à Blake qu’il n’est pas le père de Fallon et le presse de se réconcilier avec Steven. Blake apprend également que ses associés ne souhaitent pas faire affaire avec quelqu’un qui a été accusé de meurtre, et que Cecil Colby a conclu une affaire sans le consulter. Alexis révèle à Cecil qu’il est le père de Fallon. Steven souffre peut être de lésions cérébrales après être tombé en état d’ivresse dans la piscine familiale.

A noter tout d’abord qu’ Alexis / Joan Collins est absolument éblouissante de beauté tout au long de cet épisode.
La scène de réconciliation entre Fallon et Steven est vraiment très émouvante, les liens très forts et la complicité entre frère et sœur sont particulièrement bien mis en évidence, et le jeu de Pamela Sue Martin est très touchant.
Un détail intéressant dans cet épisode, les roses (cueillies par Alexis pour s’en servir de modèle pour son tableau et que voulait Krystle pour offrir à Claudia en guise de bienvenue) sont un peu le fil rouge tout au long de cet épisode. Cela commence près de la piscine où Alexis avoue à Blake qu’elle a cueilli ces roses. Puis Krystle, furieuse, rend visite à Alexis pour lui faire part de son mécontentement (à noter la réaction d’ Alexis, qui ne manque pas d’air et ce qui fait tout son charme, qui propose à Krystle de lui restituer les roses coupées, puis qui va jusqu’à offrir à Krystle de lui faire son portrait pour l’offrir ensuite à Blake…). Puis enfin, Krystle offre à Claudia les roses qu’elle a finalement ,sur les conseils de Blake, acheté chez un fleuriste. Claudia dans une crise d’hystérie jettera le vase offert par terre, provoquant l’épouvante de Krystle face à la violence de cette réaction.
Cecil Colby fait dans cet épisode sa première apparition dans la deuxième saison.
La scène des retrouvailles entre Cecil et Alexis est particulièrement bien réussie.
La scène finale, celle où Alexis se précipite à l’hôpital pour voir Steven dans un état critique, est absolument bouleversante. Le jeu de Joan Collins est on ne peut plus touchant et convaincant (et on ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre cette scène et la vie réelle de Joan Collins, qui l’année précédente avait traversé de terribles épreuves en restant à l’hôpital au chevet de sa fille, gravement accidentée).
S’il était encore besoin de démontrer l’amour d’Alexis pour ses enfants, cette scène en est la preuve parfaite, tant le contraste est évident entre une Alexis qui sait si bien jouer la comédie d’ordinaire mais qui fait preuve d’une sincérité marquante dans ce contexte dramatique.

EPISODE 5 : RECONCILIATION – ( Diffusion US le 02.12.1981)

Steven se rétablit et se réconcilie avec Blake. L’ancien beau-frère de Krystle, le pilote de courses Franck Dean, lui envoie pour un séjour sa belle-fille, Sammy-Jo. Alexis engage un détective privé pour fouiller dans le passé de Krystle, tandis que que Cecil met la pression sur Blake afin qu’il lui rembourse le prêt de 9 millions de Dollars qu’il lui doit.

Il s’agit là encore d’un épisode mythique de DYNASTY, l’un des plus réussis avec des scènes devenues cultes tellement on les connaît, des images superbes, de l’émotion, un jeu d’acteurs irréprochable.
La scène dans laquelle Steven à l’hôpital peine à se souvenir qui sont les gens qui l’entourent est particulièrement bouleversante lorsque le déclic du premier souvenir concerne sa mère, Alexis, et le fameux arc-en-ciel qu’elle était censée partir chercher lors de son départ de Denver 16 ans plus tôt, motif touchant du départ donné à son fils.
Sammy-Jo fait là sa grande entrée dans la série avec un personnage plein de fraîcheur et de naïveté qui la rendent attachante. Son personnage est touchant dans la scène de séparation avec son beau-père. Il y a également un souci de crédibilité qui fait partie du DYNASTY de la grande époque et la blondeur de Sammy-Jo et sa beauté ne font que rendre plus évident aux yeux des téléspectateurs le lien familial qui lie Krystle à sa nièce.
La scène de confrontation entre Krystle et Alexis près de la chambre de Steven est un vrai régal avec là encore des dialogues que l’on savoure.
La scène où Sammy-Jo tombe nez à nez avec Alexis pour la première fois est vraiment l’une des plus grandes scènes cultes de DYNASTY.
La scène finale où Alexis contacte par téléphone un détective privé pour fouiller dans le passé de krystle est absolument palpitante avec une Joan Collins absolument parfaite dans le rôle de l’intrigante. Bref du grand DYNASTY.

EPISODE 6 : VIVA LAS VEGAS – ( Diffusion US le 09.12.1981)

Afin de rembourser son prêt, Blake se rend à Las Vegas et emprunte l’argent au gangster Logan Rhinewood. Sammy-Jo trouve du réconfort dans les bras de Steven. Fallon et Nick se rapprochent. Au cours d’une séance de ball-trap, Alexis aperçoit Krystle à cheval. Un tir intentionnel effraye le cheval et provoque la chute de Krystle, qui sera transportée à l’hôpital avec la peur de perdre son bébé.

Dans ce nouvel épisode mythique tout est fait pour émerveiller le téléspectateur avec de superbes scènes à cheval dans des décors naturels, des scènes d’une qualité que l’on aurait aimé retrouver dans les saisons qui ont suivies.
La scène de la chute de Krystle à cheval est bien sûr l’une des plus mémorables de toutes les saisons de DYNASTY avec une Alexis diabolique qui semble n’éprouver aucun remords.
Peu avant l’accident, Alexis donne une leçon de moral à Steven, en essayant de le ramener dans le « droit chemin » afin qu’il trouve une fille digne de son rang. Le discours de compassion d’ Alexis concernant l’homosexualité de son fils, quelques épisodes plus tôt, semble déjà oublié. Pire encore elle évoque cet épisode de la vie de son fils comme une erreur qu’il faut oublier.
Le personnage de Fallon est absolument éblouissant de naturel grâce au talent de Pamela Sue Martin qui incarne à la perfection la femme enfant qui voit en son père le modèle de l’homme idéal (même si la voix française de Fallon a malheureusement atténué un peu il me semble d’après mes souvenirs ce côté enfantin du personnage).
La scène où Fallon sort de sa chambre dévêtue et tombe face à face avec Nick est très réussie et nous donne le plaisir de voir les deux personnages échanger quelques mots en français (avec un accent fort prononcé ).
Enfin, un malheureux détail qui ne colle pas avec la suite de l’histoire qui sera donnée à DYNASTY, Cecil Colby précise à son neveu Jeff qu’il est le dernier des Colbys, faisant ainsi abstraction à ce stade du feuilleton, des Colbys de Los Angeles qui n’apparaîtront que bien plus tard, sans apporter grand-chose à DYNASTY d’ailleurs.

J'espère que tu vas continuer ton analyse des épisodes de la saison 2, Thierry.

THIERRY a écrit:

EPISODE 4 : FALLON’S FATHER – ( Diffusion US le 25.11.1981)

Alexis déclare à Blake qu’il n’est pas le père de Fallon et le presse de se réconcilier avec Steven. Blake apprend également que ses associés ne souhaitent pas faire affaire avec quelqu’un qui a été accusé de meurtre, et que Cecil Colby a conclu une affaire sans le consulter. Alexis révèle à Cecil qu’il est le père de Fallon. Steven souffre peut être de lésions cérébrales après être tombé en état d’ivresse dans la piscine familiale.

A propos de ce 4ème épisode, je peux rajouter à ton commentaire qu'une scène intéressante a été coupée au montage (si on s'en réfère au script). Avant d'aller nager dans la piscine, Blake se trouvait dans son lit avec Krystle et faisait un cauchemar très éprouvant où il revoyait la mort de Ted Dinard. Bref, ce n'était pas une scène capitale mais cela montrait que cet événement l'avait traumatisé lui aussi.

Gilles_Denver a écrit:

J'espère que tu vas continuer ton analyse des épisodes de la saison 2, Thierry.

Gilles, soit tu es hyper intuitif ou il y a eu un effet télépathique inexplicable !!! Cela fait environ 8 jours que je me suis replongé dans la saison 2 et que je me suis dis que j'allais poursuivre mon passage en revue des épisodes de ce qui constitue ma saison préférée, avec l'analyse de l'épisode 7 prévue aujourd'hui que j'allais mettre en ligne quand j'ai vu ton message !!!!
J'avais aussi déjà la saison 3 en K7 mais je viens d'acheter le coffret DVD et c'est clair que la qualité est bien meilleure, j'aborderai aussi la saison 3 plus tard...

Gilles_Denver a écrit:

THIERRY a écrit:

EPISODE 4 : FALLON’S FATHER – ( Diffusion US le 25.11.1981)

Alexis déclare à Blake qu’il n’est pas le père de Fallon et le presse de se réconcilier avec Steven. Blake apprend également que ses associés ne souhaitent pas faire affaire avec quelqu’un qui a été accusé de meurtre, et que Cecil Colby a conclu une affaire sans le consulter. Alexis révèle à Cecil qu’il est le père de Fallon. Steven souffre peut être de lésions cérébrales après être tombé en état d’ivresse dans la piscine familiale.

A propos de ce 4ème épisode, je peux rajouter à ton commentaire qu'une scène intéressante a été coupée au montage (si on s'en réfère au script). Avant d'aller nager dans la piscine, Blake se trouvait dans son lit avec Krystle et faisait un cauchemar très éprouvant où il revoyait la mort de Ted Dinard. Bref, ce n'était pas une scène capitale mais cela montrait que cet événement l'avait traumatisé lui aussi.

Je pense que le remords de Blake en faisant ce cauchemar devait faire partie du processus de rédemption du personnage mis en place dans cette saison 2 (voulu notamment par John Forsythe), Blake n'est plus un méchant, il devient plus humain, c'est un homme bon, même s'il garde certains défauts et sa tendance aux emportements colériques. Mais je pense qu'ils ont du couper cette scène pensant que cela ferait trop lourd avec tout ce qu'il y avait déjà en cours. Par contre dans l'épisode 7 justement je crois, Blake fait part à Steven du poids de cet événement tragique qu'il gardera toujours sur ses épaules, peut être pour compenser justement la scène coupée du cauchemar ?

EPISODE 7 : THE MISCARRIAGE – ( Diffusion US le 16.12.1981)

Krystle est totalement abattue par l’annonce de la perte de son bébé et de l’enfant qu’elle ne pourra jamais avoir. Jeff quitte son oncle Cecil au sein de la Colby Co et rejoint la Denver Carrington. Fallon a une aventure avec Nick Toscanni. Sammy-Jo et Steven passent du temps ensemble, mais celui-ci propose à Claudia de l’épouser.
Claudia décline sa demande en expliquant qu’elle est toujours amoureuse de son mari qui l’a abandonnée. Blake apprend encore d’autres mauvaises nouvelles de la bouche d’Andrew Laird concernant des concessions pétrolières au Moyen Orient.

Ce qui domine cet épisode c’est la superbe performance d’actrice de Linda Evans.
Le contraste est saisissant entre la Krystle rayonnante des épisodes précédents, baignant dans le bonheur de l’enfant qui va venir et de ce qu’elle va pouvoir apporter à Blake, et cet état de détresse poignant qui suit la nouvelle de la perte de son bébé et de cette maternité qu’elle ne devrait jamais connaître (et qui sera comme on le sait contredite dans les saisons suivantes). On assiste aussi à un classique des séries américaines, l’arrivée tant attendue du médecin qui vient délivrer la terrible nouvelle (on ne peut s’empêcher d’ailleurs de faire un léger parallèle avec la scène de Knots Landing / Côte Ouest, bien que beaucoup plus dramatique, où Karen apprend la triste nouvelle concernant son mari…). La cruauté d’ Alexis, son empressement à vouloir à tout prix savoir ce qu’il en est de l’état de Krystle (son appel à l’hôpital en vain, puis les nouvelles qu’elle parvient enfin à obtenir en rusant auprès de Claudia), son indifférence face à la situation dramatique de Krystle et sa réjouissance de la perte de son bébé et de ce qui pour elle ne constitue rien d’autre qu’une punition du destin pour lui avoir tout volé, son ancienne demeure, et plus que tout son mari, on le perçoit ainsi dans les sous entendus dérangeants qu’elle énonce à Claudia, et ne font que faire apparaître de façon encore plus évidente le degré de passion démesuré qu’éprouve encore Alexis envers Blake et de ce qu’elle serait presque prête à tout pour le récupérer.
Il est aussi surprenant de constater les 3 « claques » que se prennent 3 personnages au niveau de l’affectif dans cet épisode, presque à la chaîne, Sammy-Jo qui après que Steven ait déclaré qu’il l’aimait revient finalement sur ses propos et met les choses au point en déclarant qu’il n’est pas amoureux d’elle (on ne peut s’empêcher d’ailleurs d’éprouver un sentiment de pitié envers Sammy-Jo qui jusque là semble être une gentille fille un peu naïve et on peut se demander si à ce stade les scénaristes avaient déjà en tête de la faire devenir une « méchante » de la série), Steven qui vient proposer à Claudia de l’épouser et qui lui répond qu’il en est hors de question car elle aime toujours Matthiew, et enfin Fallon qui après sa nuit passée avec Nick Toscanni doit faire face à sa froideur et sa distance, se rendant compte qu’il ne s’agissait pour lui que d’un simple moment agréable dont il a profité.

Superbe! Concernant Sammy Jo, elle a reçu une autre claque dans l'épisode suivant mais ça a été coupé au montage malheureusement. Dommage, c'était une très bonne scène! J'y reviendrais quand tu posteras ton commentaire. Je n'ai qu'un tiers des scripts de la saison 2 mais j'ajouterais ce genre de détails à chaque fois que ça sera possible.

Gilles_Denver a écrit:

Superbe! Concernant Sammy Jo, elle a reçu une autre claque dans l'épisode suivant mais ça a été coupé au montage malheureusement.

Hâte de savoir quelle est cette fameuse scène ! Il semble que de nombeuses scènes aient été coupées, je trouve çà vraiment dommage.

EPISODE 8 : THE MID-EAST MEETING – ( Diffusion US le 06.01.1982)

Alexis se rend à Rome pour rencontrer Rashid Ahmed, un ancien amant, dans le but apparent d’aider Blake. Fallon apprend qu’elle est enceinte, fait les démarches pour avorter et demande à Jeff de divorcer. Fallon avoue son amour à Nick. Alexis persuade Blake de venir à Rome sous de faux prétextes.

Cet épisode peut sembler un peu plus fade que les précédents, à mes yeux en tout cas. Krystle est entrée dans une phase de dépression après la perte de son bébé, et ce scénario semble en effet être tout à fait logique et crédible dans ce genre de situation ( et l’on retrouve bien là la qualité et le souci de réalisme des scénarios des toutes premières saisons de DYNASTY), avec là encore un jeu excellent de Linda Evans dans le rôle de dépressive, même si cela donne forcément lieu à une ambiance un peu lourde que l’on a vite envie de voir passer. Blake passe d’une phase de grande compassion et de patience à un état d’impatience caractéristique de sa nature profonde et la recherche d’une solution rapide et radicale qui semble aussi rappeler la façon dont il a pour habitude de régler ses propres affaires. La solution radicale à ses yeux prend le nom de Nick Toscanni, et on ne peut que saluer le talent des scénaristes à mettre en place peu à peu cet engrenage, où toutes les intrigues viennent magnifiquement s’imbriquer les unes dans les autres au fil des épisodes. Fallon ne veut plus de l’enfant qu’elle porte, deux raisons à cela, Krystle ayant perdu son bébé, il n’y a plus l’urgence et la nécessité de rivaliser, et enfin et surtout, cette soudaine passion amoureuse pour Nick Toscanni qu’une grossesse et un bébé de Jeff ne feraient que mettre en péril. J’en profite ici pour souligner (à mes yeux) la lourdeur (et le mot est faible) du personnage de Jeff qui par son attitude de jalousie maladive n’a fait que précipiter Fallon dans les bras de Nick.
Sammy-Jo est à nouveau déroutée par l’attitude de Steven à son égard, et à ce stade on ne peut qu’éprouver de la compassion pour son personnage.
Ce qui ravive un peu cet épisode c’est bien évidemment cette belle touche d’exotisme à Rome, annonciatrice de l’éclatant épisode qui suivra, avec une Alexis à la fois rayonnante et manipulatrice aux côtés du mystérieux Rashid Ahmed.

THIERRY a écrit:

Il semble que de nombeuses scènes aient été coupées, je trouve çà vraiment dommage.

En fait, les scripts font tous grosso modo 50 pages. Mais suivant la manière dont l'épisode est réalisé, suivant son contenu (un catfight peut durer trois minutes alors que sur un script il ne prend qu'une page) ou suivant la rapidité avec laquelle les comédiens récitent leur texte, il peut y avoir trop de scènes au final... comme il peut y en avoir pas assez!

Dans le premier cas, on ne va pas forcément couper les scènes les moins intéressantes car il se peut qu'un des comédiens n'apparaisse que dans cette scène (je pense par exemple à Geoffrey Scott/Mark Jennings, qui n'aurait pas figuré souvent dans la saison 4 si on avait coupé toutes les scènes inutiles dans lesquelles il apparaissait!). On va plutôt couper une scène avec un comédien dont on estime qu'il est déjà suffisamment présent dans l'épisode. Ainsi, on évite de couper une scène avec Joan Collins ou Linda Evans! Ou coupe plutôt une scène avec un comédien « jeune » ou un comédien avec un rôle secondaire (comme Lee Bergere/ Joseph). Cette règle peut paraître incroyable car parfois ce sont des scènes auxquelles on fera référence quelques épisodes plus tard qui sont coupées, rendant la référence en question très confuse!

Dans le deuxième cas (celui où il n’y a pas assez de scènes pour atteindre la durée standard de 45 minutes), cela oblige les scénaristes à écrire des scènes après que l’épisode a été tourné. Et ces scènes sont enregistrées quelques semaines plus tard, alors qu’on tourne un autre épisode ! Je ne parle même pas du cas des fameux épisodes du milieu de la saison 6 où a supprimé des scènes déjà tournées pour en tourner de nouvelles et ainsi mettre en avant Krystle et Alexis au détriment des personnages venus de Moldavie et de Rita et Joel…

Bref, pour en revenir à ce 8ème épisode de la saison 2, on tombe dans le cas numéro 1, c'est-à-dire les scènes coupées. Tout d’abord une scène mineure où Fallon se trouve dans la salle d’attente de sa gynécologue. Elle se trouve là avec une autre femme enceinte (c’est sa 3ème grossesse) qui ressent sa nervosité et tente de la rassurer. Mais Fallon se montre grossière avec elle en lui répondant à peine. Voilà qui rejoint ton analyse, Thierry, sur la façon dont Fallon considère à présent sa grossesse. Les deux autres scènes coupées concernent Sammy Jo. Dans la première scène, elle tente de parler à Steven du fait qu’il lui manque et qu’elle se sent seule au manoir depuis qu’il passe ses soirées ailleurs.

Mais c’est surtout la 2ème scène qui est importante et je déplore qu’elle ait été coupée. Peut-être a-t-on estimé que l’épisode était déjà assez dépriment comme ça ? Bref, dans cette scène, Frank Dean vient voir sa « fille » Sammy Jo, qui répare une voiture sur le parking Carrington. Elle est étonnée de le voir car elle le pensait partie à l’étranger mais elle s’en réjouit car elle croit qu’il vient la chercher pour la ramener avec lui. Or, il n’en est rien, Frank vient au contraire lui faire ses adieux. Au début, il tente de lui expliquer ça gentiment, en lui disant que Krystle s’occupe bien d’elle et qu’elle pourra s’inscrire à l’université si elle le désire, mais devant la détresse de Sammy Jo qui ne comprend pas pourquoi son père la jette (bien qu’elle devine que c’est la maîtresse de son père qui soit derrière tout ça), Frank se montre plus dur et lui affirme qu’elle n’a pas le choix et qu’elle va devoir se prendre en main. Samy Jo lui hurle alors de s’en aller, en lui reprochant de ne s’être jamais occupé d’elle de toute manière.

Cette scène me paraît très importante car elle fait le « relais » entre l’attitude jusque là plutôt douce de Sammy Jo et celle qu’elle va adopter dès l’épisode suivant, par exemple en disant à sa tante qu’elle voudrait se faire entretenir par un homme riche plutôt que de travailler. Livrée à elle-même et ne croyant pas en ses capacités, Sammy Jo n’avait sans doute pas d’autre choix que celui qu’elle va désormais adopter : celui de devenir une fille prête à tout pour réussir. Bref, voilà typiquement le genre de scène intéressante qu’on a coupé au montage pour des raisons pour le moins obscures…